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Mathurin Cordier s’est évidemment inspiré d’Érasme ; cela se voit, rien que dans la division de l’ouvrage et dans les titres des sept chapitres qui le composent : De la face ; Du corps et de sa contenance ; Des habits ou accoutremens ; De la table ; Des rencontres, recueils et contenances en partant ; Du jeu ; De la chambre. L’ordonnance est la même, les préceptes sont identiques, et cependant c’est plutôt un travestissement qu’une traduction d’Érasme. A peine y retrouve-t-on de temps en temps une phrase qui ait conservé l’empreinte du texte Latin, de ce style savoureux et pittoresque à l’aide duquel Érasme donne de l’intérêt à des détails infimes. En voici deux chapitres qui permettront de comparer ; on verra que Cordier mêle au hasard toutes sortes de préceptes qui, dans Érasme, ont un ordre logique, et que souvent, à des conseils très-judicieux, il substitue de véritables pauvretés.

DU CORPS ET DE SA CONTENANCE

L’enfant ne doyt point baisser la teste entre les deux espaules, car c’est signe de paresse : ne se renverser aussi, car c’est signe d’arrogance, mais se doyt tenir