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modestes après tout, et nombre de gens pensaient probablement comme lui, sans en rien dire, car à peine son petit livre eut-il paru qu’il se répandit rapidement dans toute l’Europe et jouit d’une vogue prodigieuse.

Deux ans ne s’étaient pas écoulés depuis l’apparition de l’ouvrage à Bàle en 1530, qu’il était déjà réimprimé à Londres avec une traduction Anglaise en regard (W. de Worde, 1532, in-16) ; la traduction est de Robert Whytington. Mais c’est en France que la Civilitas morum puerilium fut surtout goûtée ; elle y devint rapidement, dans son texte Latin, un livre familier aux élèves des collèges et, dans ses traductions ou imitations Françaises, un manuel d’écolier destiné aux tout petits enfants. À partir de 1537, les traductions se succédèrent pour ainsi dire sans interruption. La première est celle de Saliat : Déclamation contenant la manière de bien instruire les enfans dès leur commencement, avec un petit Traité de la civilité puérile et honneste, le tout translaté nouvellement de Latin en Françoys, par

    Pietas puerilis, renferme quelques-unes des maximes qu’il a exposées plus complètement dans la Civilité puérile ; il y revient encore dans ses Monita pœdagogica.