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d’autres, touchant l’hygiène, dans les fameux distiques de l’École de Salerne, si répandus au Moyen Âge et à l’époque de la Renaissance, dont tant d’aphorismes sont passés en proverbes ; un manuel du même genre, Disticha de moribus, ad filium, composé à une époque incertaine, probablement sous les Antonins, par un stoïcien, Dyonisius Caton, mais qu’on ne manquait pas d’attribuer anciennement au vieux Caton le Censeur, était également entre les mains de tous les écoliers. Manuscrit aux xiiie et xive siècles, imprimé un grand nombre de fois à la fin du xve et au xvie (Érasme lui-même en a fait deux éditions, Strasbourg, 1519, et Bâle, 1520, in-4o), augmenté d’abondants commentaires par Philippe de Bergame, traduit en vers Grecs par Planude, le Caton paraît avoir joué longtemps le rôle que jouèrent plus tard la Civilité d’Erasme et ses innombrables contrefaçons. François Habert le mit en vers Français : Les Quatre livres de Caton, pour la doctrine de la jeunesse, par F. H. À Paris, de l’Imprimerie de Philippe Danfrie et Richard Breton, rue Saint-Jacques, à l’Escrevisse, 1559 ; et ces Distiques moraux, à cause de la similitude du sujet, ont été souvent imprimés à la suite de la Civile honesteté de Mathurin Cordier