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Conversation.

Emilie.

Croyez-vous donc, ma chere Maman, que tout ſoit éfacé chez cette pauvre fille ?

La Mere.

Je le crois ſi peu que, ſi je puis revoir fa mere en rêve, je la raſſurerai de mon mieux ſur le compte de ſonenfant, & j’eſpere lui prouver qu’elle s’eſt alarmée beaucoup trop vîtc

Emilie.

Que je vous aurai de l’obligation , ma chere Maman !

La Mere.

Je fais bien ce que ſa mere me dira ;

Emilie.

Quoi donc ?

La Mere.

Elle me dira d’abord que les femmes qu’elle a à ſon ſervice ſont des perſones d’une affection& d’une honêteté éprouvées, & que ſi leur ſociété ne peut pas être utile à l’éducation de ſa fille,