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Conversation.

Emilie.

Cela va ſans dire.

(Elle continue.)

« Je regarderai la vie comme un bien paſſager, que je ferai valoir de mon mieux, afin de le rendre ſans regret, lorſque j’en aurai joui pour le bonheur des autres & pour le mien ».

Ah oui vraiment, il faut rendre.

« La vertu vaut mieux que la vie, puiſqu’il n’y a point de bonheur ſans elle, & que la vie ſans bonheur ne mérite pas d’être conſervée ».

Cela me paraît clair.

« Que plutôt je ceſſe de vivre que de faire le mal » !

C’eſt la conſéquence.

« Que je ne ſois jamais aſſez malheureuſe, pour être la cauſe même innocente de l’infortune des autres » !

Dieu m’en préſerve !

« La fauſſeté n’approchera point de