Page:Épinay - Les Conversations d’Émilie, 1781, tome 2.pdf/163

Cette page a été validée par deux contributeurs.
153
Conversation.

Emilie.

Vraiment, Maman, il ſerait beau voir nous occuper de ces fadaiſes, comme vous les appellez, tandis que nous avons tant de choſes importantes à régler.

La Mere.

Certainement nous n’aurons point de temps de reſte.

Emilie.

A peine, Maman, aurons-nous le temps de dîner. D’abord, après le café, rendre nos devoirs à Mariane & à ſes poules, enfin à toute ſa cour.

La Mere.

Proprement dite la baſſe-cour.

Emilie.

Puis la laiterie. Puis le colombier. Puis la lingerie ; examiner ſi tout eſt bien blanchi, bien plié, bien rangé dans les armoires pour l’année prochaine. Puis voir au village la bonne mere Gillet, qui eſt toujours malade,