Page:Éphémérides du citoyen - T11-12 - 1769.djvu/62

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

priétaire consentoit à leur abandonner pendant un certain nombre d’années la totalité des recoltes, à la charge de lui payer chaque année un revenu constant, & de faire toutes les avances de la culture. Par là ils s’assuroient que l’accroissement de productions que feroient naître leurs dépenses & leur travail leur appartiendroit en entier. Le Propriétaire de son côté y gagnoit de jouir d’un revenu plus tranquille, puisqu’il étoit débarrassé du soin de faire des avances, & de compter des produits ; plus égal, puisqu’il recevoit chaque année le même prix de sa ferme, & plus certain, parce qu’il ne couroit jamais le risque de perdre ses avances & que les bestiaux & autres effets, dont les Fermiers avoient meublé sa ferme devenoient un gage qui l’assuroit du paiement. D’ailleurs le bail n’étant que pour un petit nombre d’années, si son Fermier avoit donné de ses terres un