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la récolte, que toutes les terres ont cessé d’être communes à tous, & que les propriétés foncieres se sont établies. Jusqu’à ce que les sociétés aient été affermies, & que la force publique, ou la loi, devenue supérieure à la force particuliere, ait pu garantir à chacun la possession tranquille de sa propriété, contre toute invasion étrangere, on ne pouvoit conserver la propriété d’un champ que comme on l’avoit acquise, & en continuant de le cultiver. Il n’auroit pas été sûr de faire labourer son champ par un autre, qui ayant pris toute la peine, n’auroit pas facilement compris que toute la recolte ne lui appartenoit pas. D’ailleurs, dans ce premier tems, tout homme laborieux trouvant autant de terre qu’il en vouloit, ne pouvoit être tenté de labourer pour autrui. Il falloit que tout propriétaire cultivât son champ ou l’abandonnât entierement.