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emmagazinées, les outils de chaque métier, les bestiaux, appartiennent à ce genre de richesses. Il est évident que l’on s’étoit fortement appliqué à se procurer le plus qu’on avoit pu de ces richesses, avant de connoître l’argent ; mais il n’est pas moins sensible que dès qu’il fût connu & reconnu pour le plus inaltérable de tous les objets de Commerce, & le plus facile à conserver sans embarras, il dût être principalement recherché par quiconque voulut amasser. Ce ne furent pas seulement les Propriétaires des terres qui accumulerent ainsi de leur superflu. Quoique les profits de l’industrie ne soient pas, comme les revenus de la terre, un don de la nature, & que l’homme industrieux ne retire de son travail que le prix que lui en donne celui qui lui paie son salaire ; quoique ce dernier économise le plus qu’il peut sur ce salaire, & que la concurrence oblige l’homme industrieux à se contenter d’un prix moindre qu’il ne