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l’argent comptant enfermé dans le coffre des avares : toutes ces choses ont une valeur, & la somme de toutes ces valeurs peut être un objet considérable dans les nations riches : mais, considérable ou non, toujours est-il vrai qu’il doit être ajouté à la somme du prix des biens fonds, & à celle des avances circulantes dans les entreprises de tout genre, pour former la somme totale des richesses d’une nation. Au reste il n’est pas besoin de dire que, quoiqu’on puisse très bien définir, comme on vient de le faire, en quoi consiste la totalité des richesses d’une nation, il est vrai-semblablement impossible de découvrir à combien elles se montent ; à moins que l’on ne trouve quelque régle pour fixer la proportion du commerce total d’une nation avec le revenu de ses terres : chose faisable peut-être, mais qui n’a pas encore été exécutée d’une maniere à lever tous les doutes.