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l’étoit, par la supposition, le premier million d’onces d’argent ; car l’intérêt de l’argent ne baisse qu’autant qu’il y a plus d’argent à prêter, à proportion du besoin des emprunteurs, qu’il n’y en avoit auparavant. Or, l’argent qu’on porte au marché n’est point à prêter ; c’est l’argent mis en réserve, ce sont les capitaux accumulés qu’on prête ; & bien loin que l’augmentation de l’argent au marché, ou l’abaissement de son prix vis-à-vis des denrées dans le commerce ordinaire, entraîne infailliblement, & par une liaison immédiate, l’abaissement de l’intérêt de l’argent, il peut arriver au contraire que la cause même qui augmente la quantité de l’argent au marché, & qui augmente le prix des autres denrées en baissant le prix de l’argent, soit précisément celle qui augmente le loyer de l’argent, ou le taux de l’intérêt. En effet, je suppose pour un mo-