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incapables de former les grands hommes en aucun genre. Le Peuple, suivant sa louable coutume, commence d’en conclure que ces Ouvrages sont absolument inutiles ; bientôt sa logique ordinaire les déclareroit pernicieux : le François est peu difficile sur les principes, & beaucoup moins scrupuleux sur les conséquences.

Qu’importent en effet au mérite réel des Feuilles volantes en elles-mêmes, les défauts de l’esprit & du cœur qu’on reproche, soit à tort, soit avec raison, à quelques-uns des Auteurs qui s’exercent en ce genre. Un Etat doit-il mettre en problême l’utilitè de ses armées, sitôt qu’il croira qu’un Général, sacrifiant à son intérêt personnel, aura fait échapper la victoire de leurs mains ; ou qu’un autre, par son impéritie, les aura fait tailler en pieces. Le Citoyen raisonnable ne se contentera-t-il pas de desirer qu’on mette à leur tête des Chefs plus patrio-