Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, II.djvu/69

Cette page a été validée par deux contributeurs.

tit. Je réfléchissois sur le mouvement de ce jeune homme, qui ne me paroissoit qu’une saillie, dont le motif ne pouvoit pas me déplaire, lorsque la nourrice vint, et me dit : — suivez-moi. Maurice est parti ; mais nous allons le retrouver bientôt. — Elle m’apprit en chemin, que Lapointe l’avoit écouté : que Maurice songeoit à nous quitter. La veille, il s’étoit informé du chemin le plus court, pour gagner le bord de la mer. Il lui avoit donné la moitié de ce qu’il avoit d’argent, et lui avoit fait promettre de le conduire jusques à la sortie de la forêt. La nourrice avoit recommandé le secret au soldat, et lui avoit fait promettre de l’avertir. Ils étoient convenus, de plus, de le mener, par des détours, à un endroit désigné, et de nous y attendre. — Venez, me dit-elle, nous nous y trou-