laissé aux soins de ton amitié ; il m’étoit si doux de me reposer sur elle ; je me disois : où ma Clémence sera, je n’ai plus qu’à me laisser conduire ; et je m’abandonnois à toi, comme César à sa fortune. C’est donc à moi à t’apprendre ce qui m’intéresse, tandis que je comptois l’apprendre de toi ; ce nœud si difficile que je prévoyois et que j’espérois laisser dénouer à tes mains amies, il faudra que mes mains tremblantes fassent tous les efforts, et peut-être ne réussissent pas : prête à prendre le port, j’y échouerai, faute de tes soins pour m’y conduire ; cependant tu blâmerois plus encore mon découragement que mes regrets ; et si je n’ai pas mérité du ciel qu’il m’accorde ton secours, je dois au moins mériter de lui, qu’il me donne ce qui peut y suppléer. La lettre de mon frère, m’envoie peu de
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