nous, et nous suivit de loin. — Ce jeune homme n’est pas heureux, nous dit Stofflet quand nous fûmes seuls ; sa situation m’intéresse ; il faut lui assurer sa libre existence. Si tout ceci finit, il pourroit être embarrassé : ayez-moi ses noms, je tâcherai d’arranger le reste. — Nous convînmes, qu’en cas de capitulation, il l’y feroit comprendre nominativement, comme lui étant personnellement attaché ; nous convînmes de plus, que cette mesure resteroit entre nous ; je craignois la fierté républicaine. Maurice ne nous rejoignit point ; vers le soir, il vint à notre hutte, et y resta peu. Je t’assure que je me crois obligée de le surveiller ; la nourrice le trouve très-changé. Notre courage vaut mieux, je crois, que celui des hommes ; nos peines s’exhalent, et nous laissent nos forces : leurs
Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, II.djvu/60
Cette page a été validée par deux contributeurs.
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/9/91/%C3%89milie_Toulongeon_-_Lettres_de_la_Vend%C3%A9e%2C_1801%2C_II.djvu/page60-1024px-%C3%89milie_Toulongeon_-_Lettres_de_la_Vend%C3%A9e%2C_1801%2C_II.djvu.jpg)