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chevaux et des bestiaux attachés à des piquets ; des hommes étoient assis ou couchés autour de grands feux ; les uns mangeoient ou faisoient cuire des viandes ; d’autres dormoient, jouoient aux cartes et aux dés ; leurs armes étoient dressées près d’eux, appuyées sur de longues perches ; ils avoient de gros chiens qui aboyoient après nous ; en traversant chaque groupe, nous entendîmes ces questions : est-ce du gibier ? est-ce des camarades ? sont-ce des prisonniers ? un d’eux vînt à Maurice, et touchant son habit… Ah ! ah ! c’est l’uniforme de la Trappe ; Maurice le repoussa et le fit tomber à la renverse ; les autres se mirent à rire ; nous arrivâmes au centre de l’enceinte, où étoit une tente entourée de palissades, avec une barrière ; nos conducteurs seuls entrèrent ; on nous