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en étoit heureux ; et cependant, je me trouve aujourd’hui, presque suppliante, pour qu’il ne nous quitte pas, et qu’il ne s’expose pas aux dangers qu’il ne pourroit éviter. — Maurice, lui disois-je, mon cher Maurice, voudriez-vous laisser votre tâche imparfaite ? Ne m’avez-vous pas promis de me remettre à ma famille ? et n’est-ce pas là, où vous devez jouir de toute la reconnoissance que nous vous devons tous ? Songez-vous au bonheur que vous leur donnerez, en leur rendant leur fille ; et, les peines de celle que vous avez sauvée, ne vous sont-elles plus rien ? mon cœur n’est-il plus, pour vous, une assez douce récompense ? — En achevant ces mots, je serrois sa main dans les miennes. — Bonne nourrice, aidez-moi ; que deviendra-t-il s’il nous