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LETTRE XLVIII.

Plouën, 10 nivôse, an 4 républicain.


Personne n’avoit dormi, et personne ne s’en plaignoit ; le lever du soleil, annonçoit une belle matinée d’hiver ; la gelée blanchissoit encore la terre, lorsque nous nous réunîmes tous au salon, pour le déjeûner : tu sais que c’est chez nous un repas de famille ; cette fois elle étoit beaucoup augmentée, et cependant elle étoit loin d’être complette ; on t’y désiroit, ma Clémence ; ta place étoit vuide, et je la voyois partout ; je te ferois une relation imparfaite : tu me manquois, et partout je me trouvois seule ; j’étois partout sans toi.