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tous, pour tout ce que mon cœur aime.

LETTRE XLIV.

Plouën, 25 frimaire, an 4 républicain.


C’est une épouse qui t’écrit ; c’est une heureuse épouse. Je t’ai dit qu’il étoit là, près de moi, à mon réveil : avec lui, étoient mon père et ma mère, la nourrice, les médecins, tous les domestiques de la maison. J’eus d’abord peine à me retrouver ; le moindre bruit m’affectoit : mes yeux étoient ouverts ; je regardois sans voir, ou plutôt, je voyois sans reconnoître. Cet état, je m’en souviens, étoit doux ; il ne me sembloit pas tenir à la terre ; je