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avions deviné juste ; et cet homme, moitié comptant, moitié promesses, s’est déterminé à venir avec nous, et nous servir de guide ; il connoît le pays. Nous ne pouvons plus penser à aller à Mayenne ; ils n’y sont plus. On présume qu’après leur affaire de Dol, ils se sont retirés plus loin, sans trop s’éloigner de la mer. Notre marche est de suivre la rive droite de la rivière de Mayenne ; il y a peu de troupes réglées de ce côté, et si nous rencontrons quelques bandes des gens de Stofflet, notre ressource est de nous y réunir, pour tâcher de gagner le lieu où il est. Vraisemblablement, mon frère sera resté près de lui, avec le gros de leurs troupes ; du moins, nous pouvons espérer d’apprendre là, de ses nouvelles. Notre séjour, ici, ne peut se prolonger plus long-temps ;