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bonne amitié elle m’entraînoit avec elle dans son héritage ; me montroit les endroits où ses souvenirs nous revoyoient. Celui de sa mère, mêlé à nos anciens plaisirs, prêtoit tous les charmes de la sensibilité à l’expression de sa physionomie ; elle étoit plus jolie encore. Ce mélange de gaîté et de peine, dans des yeux où brillent quelques larmes, ne peut jamais se voir avec indifférence. Maurice étudioit ses mouvemens, et sembloit vouloir suivre leur rapidité, pour ne rien échapper. Agathe lui faisoit oublier ses chagrins ; jamais, je crois, ne l’avoir vu avec autant de sérénité. À cet examen, mon cœur se serroit si fortement, que j’eus beaucoup de peine à m’empêcher de pleurer. Pendant le déjeûner, il voulut absolument partager avec elle, le petit ser-