Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, II.djvu/15

Cette page a été validée par deux contributeurs.

On nous parle ici, de celle de Stofflet ; mais ils ont eu une grande affaire, près de Dol, où ils ont perdu, dit-on, beaucoup de monde. Me voilà sous le poids de nouvelles inquiétudes, pour mon frère. Cependant, il n’y a pas à balancer ; ce parti est le seul pour nous : ni Maurice, ni moi, ne pouvons retourner en arrière : notre sort est écrit ; et nous ne pouvons le lire, que là où nous allons. Après bien des incertitudes, et des variantes, voici ce que nous avons résolu : tu te souviens que lors de notre halte, chez les sabotiers, je t’ai dit que l’un d’eux, paroissoit assez au fait de cette guerre, et y avoit pris part ; au milieu de nos irrésolutions, le souvenir de cet homme revint à Maurice ; il voulut y aller ; notre hôtesse s’en chargea ; il s’est trouvé que nous