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Agathe, depuis la mort de sa mère, quoiqu’elle étoit bien jeune encore, a tenue la maison, avec une prudence bien au-dessus de son âge ; il y règne un ordre qui annonce le bonheur tranquille dont ils jouissent ; et l’honnêteté du père a paru si irréprochable, que le démon révolutionnaire n’a pu l’atteindre. De l’aveu de ses concitoyens, il remplit sa charge, aux vœux de tous, et en est le plus digne, sans cependant avoir jamais dérogé à sa charge d’honnête homme. Aussi mon père a-t-il pour lui une parfaite estime, jointe à l’amitié qu’il a toujours porté à cette famille ; car tu sais combien il a regretté la mère, et quel chagrin lui a donné sa perte. Je lui en ai toujours entendu parler avec attendrissement ; j’ai même cru appercevoir que maman ne parta-