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vironne ; quand il cessera, quand il n’existera plus, tendre amie, je retrouverai ton sein pour pleurer ce qui ne pourra revenir pour moi ; je t’en parlerai, je te dirai tout que ce que j’ai fait, tout ce qu’il a fait lui-même pour notre commun bonheur ; tu verras que nous en étions digne l’un et l’autre. Ah ! sans doute, comme il n’y aura plus rien pour moi, il n’y aura plus rien pour lui ; il souffrira peut-être plus encore ; il n’aura point d’ami pour le plaindre, pour pleurer avec lui ; où le trouveroit-il ? dans son sexe, il n’y a point de Clémence, le ciel n’en a mis qu’une seule sur la terre, et me la donna pour adoucir mes peines, et me forcer encore à reconnoître sa bonté. Oh ! si j’étois seule à souffrir alors ! ton cœur, en me restant, vivifieroit dans le mien