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nues à la maison depuis mon arrivée, il les avoit vues ; je crois qu’il avoit besoin de cette instruction ; il y a des situations où l’on est effrayé de tout, où l’on ose se livrer aux choses mêmes qui nous flattent le plus ; dans ces instans, nos mouvemens sont aussi tremblans que notre cœur, et je m’apperçois bien qu’il éprouve souvent cette contrainte qui resserre l’ame ; sur-tout quand mon père n’y est pas, il semble alors que sa confiance l’abandonne ; et moi, ma chère, qui ai toujours été si bien avec maman, même encore quand je suis seule avec elle, hé bien, sitôt qu’il est là, tout change ; je sors de ma place pour me mettre à la sienne ; je deviens sa compagne, je partage ses incertitudes, et la pauvre Louise souffre autant que lui. Tu vois, chère cousine, com-