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son ordre. Lorsque je rentrois, mon frère y étoit, qui me salua d’un air plaisamment respectueux, en me disant : — charmante sœur, en vérité, Louise, où vas-tu donc ? car, sans doute, ce n’est pas pour nous ? — puis, il dit : — maman, je vais aller chercher Maurice, et vous nous donnerez à déjeûner. — Ils rentrèrent ensemble ; maman étoit d’une gaîté charmante, elle traita Maurice avec une bonté qui me donna des forces pour le reste de la journée ; quelle bonne mère ! ô ma Clémence ! je me trouve trop heureuse, je crains de toucher au jour qui anéantira toutes mes illusions. Cependant Maurice nous regardoit avec inquiétude, et sembloit deviner que nous allions sortir. J’aurois bien voulu la faire cesser ; je voyois maman qui l’examinoit ; elle lui proposa, en le