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taire, et s’assit près du feu ; je le mis devant elle, tandis qu’elle me donnoit son avis : est-ce bien, maman ? — Oui, mon enfant, oui ; ma Louise est encore jolie, quoiqu’elle ait bien souffert ; viens m’aider, ajouta-t-elle, je suis bien aise que tu sois ma femme de chambre aujourd’hui ; — pendant que je l’aidois à se coiffer, elle me regarda beaucoup ; je voyois dans son miroir, qu’elle s’occupoit de moi plus que d’elle ; elle me sourioit ; puis, se retournant : — en vérité, ma fille, tu n’as presque pas changé ; prends donc un peu de gaîté, cela seul te manques ; sais-tu bien que rien ne vieillit comme d’être triste ? n’es-tu plus heureuse d’être avec nous, d’être avec ta mère ? Eh ! ma pauvre enfant, reprit-elle, me serrant le bras dans ses mains, tu ne m’as