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de ma mère ; tu juges bien de la surprise où nous avons tous été. Maman ne l’a jamais vu, mais se rappelle bien son père, qu’elle a beaucoup connu dans son enfance, qui partit de sa province sans être marié, et qu’on n’y a jamais revu depuis ; on a su seulement qu’il s’étoit établi. Un procès considérable lui fit perdre le bien qu’il avoit ici, et l’en éloigna. Or, voici comme tout cela nous est revenu ; j’en avois beaucoup parlé à maman, et du désir que je conserve de les revoir un jour ; en attendant, je leur écrivis en ne leur cachant plus rien de ma condition ni de mon existence ; et leur promettant qu’aussitôt que Maurice le pourroit, il iroit leur porter ma reconnoissance et celle de ma famille ; la réponse étoit adressée à ma mère, et nous, y trouvâmes tout