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possession ; maman, elle-même, donnoit des ordres aux domestiques pour arranger la chambre de Maurice. Juges, cousine, après toutes mes craintes, ce que devoit éprouver mon pauvre cœur ; je me retenois, pour ne pas me jetter à leurs pieds, et les remercier de me rendre si heureuse ; j’aurois voulu prolonger une soirée si délicieuse, mais maman s’y opposa, et m’emmena dans ma chambre. En passant dans la sienne, chaque meuble eut mon hommage ; je voyois, je respirois, par tous mes sens, tous les momens heureux que j’y avois passés. Combien ma demeure me parut riante ! j’y rentrai, comme j’imagine qu’Adam et Eve seroient rentrés dans le paradis terrestre. Mon frère arriva le lendemain matin ; ma bonne mère entra chez moi avec lui, fit apporter