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malheur, doit de reconnoissance à Dieu, pour l’avoir fait tomber en de pareilles mains ; tu as bien fait de leur céler tous les désagrémens que tu as éprouvés de la part de ceux qui nous persécutent, tu aurois augmenté leur chagrin, en lisant ta lettre. J’admire le sang froid avec lequel tu as détourné le mal de notre commune demeure ; nous aurons donc, grâce à tes soins, un lieu où nous pourrons encore nous rejoindre ; hélas ! s’ils m’avoient cru, nous serions ensemble ; j’eusse partagé leurs dangers. Je le vois encore ce jour malheureux, où je les en conjurois ; ô ! ma chère, si tu avois été témoin de cette scène, elle t’aurois déchirée ; et sûrement, mon père t’a épargné ce terrible tableau. Après nous être sauvés du château, que nous laissâmes dans les flammes,