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mander à Dieu, après ce qu’il a fait pour les miens ; il entend donc les prières de ses créatures, puisque sa bonté les exauce. As-tu bien pris tes sûretés, pour leur faire passer ta lettre ; combien je désire qu’elle leur parvienne ; elle les rendra tranquilles à mon égard. Tu me donnes bien peu de détails sur la situation où tu leur as dit que je suis dans ce moment ; aurois-tu craint d’en instruire ma mère ; et crois-tu qu’il lui soit pénible d’apprendre que sa fille doit la vie à un soldat ; je n’entreprendrai pas d’être plus prudente que toi ; mais, chère cousine, je pense que le bonheur de voir ainsi sa fille échappée à la mort, doit l’emporter sur tout ; d’ailleurs, tendre amie, tu lui as bien marqué quel homme c’est que Maurice ; et comme ta Louise, dans son