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me suit. Ah ! ma chère, je t’ai bien fait voyager ; dans mes promenades sur-tout, je cherche machinalement les mêmes sites, les mêmes images des endroits où nous allions ensemble, les mêmes effets de jour où le soleil entroit dans ta chambre, et fixoit sa lumière sur le portrait de ta mère ; chère cousine, j’imagine, qu’en le regardant aujourd’hui, un soupir t’échappe pour ta pauvre Louise. Que j’étois heureuse alors ? Que ta tendresse, en le critiquant, me faisoit bouder et recommencer mon ouvrage. Toutes ces scènes me sont encore présentes ; et tout ce qui m’y ramène me donne un moment de bonheur.

Hier, en nous promenant dans un chemin près de la maison, Maurice remarqua une plante tout-à-fait sem-