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tendit, vint lui-même, c’était lui que je voulois demander ; je voulois enfin apprendre comment j’avois échappé à la mort, et comment il avoit pu me tirer des mains de ces furieux ; avec quel monde j’étois, ce qu’il étoit lui-même. Dans un autre temps j’eusse été plus lente à me déterminer, mais aujourd’hui mon malheur ayant été à son comble, il me sembloit que je n’avois plus rien à craindre ; d’ailleurs la reconnaissance de ce qu’il avoit fait pour moi m’inspirait de la confiance, du moins sur ce qui me regardoit ; je l’invitai à s’asseoir et à me donner quelques momens ; puis prenant occasion de le remercier : apprenez-moi, lui dis-je, à qui je dois de revoir encore le jour. Il me semble embarrassé et très-ému. Il s’assit ; et après un moment de silence : je vous avois