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avoir l’un et l’autre ; nous repartîmes de-là pour aller coucher plus loin, je ne puis te nommer l’endroit, car j’ignore encore où je vais, où je suis, et ne m’en informe pas. Chère cousine, qui m’auroit dit que je me serois ainsi éloignée de toi, de ma famille ? hélas ! de leur côté, peut-être, fuyent-ils ainsi ? Mon frère malheureux, qu’est-il devenu ? c’est sa pensée qui déchire mon cœur ; et je crois que mes maux ne me seroient plus rien si j’étais rassurée sur son sort ; c’est de ta tendre amitié que j’attends la recherche et les soins pour s’en instruire ; tu n’as pas besoin de ce nouveau service pour te rendre chère à ta Louise.

Après m’être reposée un peu hier soir, j’appellai la fille d’auberge, et dans l’instant, mon gardien, qui m’en-