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au secret ; elle a reçu ce matin, une lettre de son mari, qui m’a fait grand plaisir : sans entrer dans des détails, il lui apprend d’abord que le commandant n’est pas mort ; on le porta chez lui, après le coup. Si comme on le croit, il en revient, cela rend l’affaire de Maurice un peu moins mauvaise. La scène s’étoit passée dans une rue étroite, et peu habitée ; le commandant avoit été forcé de mettre le sabre à la main ; le vieux cavalier, qui suivoit Maurice, arriva à temps, pour l’entraîner hors de la ville, et le mettre en sûreté, dans le bois où nous le trouvâmes. Ce bon cavalier a vu aussi nos hôtesses, et les a instruites et rassurées. Elles ont promis qu’elles m’écriroient, dès que cela seroit possible ; elles lui ont remis notre mince bagage. Nous comptons