La femme levoit les mains en haut, et le vieux cavalier sourioit. Dès que Maurice fut sorti de ce que j’appellerois presque son extase, il me saisit le bras dans ses deux mains. — Dieu m’est témoin, dit-il, en nous regardant tous, que je n’ai jamais espéré le bonheur qui vient de m’être promis ; mais à présent, je sens que je ne pourrois le perdre qu’avec la vie. — Je le crois bien, dit la femme ; mais parlons, que faire ? — Le cavalier dit : — du chemin, d’abord, et puis nous verrons. — Sa femme proposa de gagner la maison d’un fermier qui leur avoit vendu du vin. — Il n’y a que quatre lieues, dit-elle à son mari, tu y as été, c’est une métairie éloignée des villages ; il a été content de nous, peut-être pourra-t-il nous aider, ou du moins nous cacher un jour ; tu nous
Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, I.djvu/173
Cette page a été validée par deux contributeurs.