Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, I.djvu/170

Cette page a été validée par deux contributeurs.

elle plioit une serviette en quatre, y jetoit du linge et des hardes, qu’elle mit ensuite dans le porte-manteau de son mari. — Allons, dit-elle, les minutes sont des heures ; prends ta montre, tu nous la laisseras. — Il fallut déseller les chevaux, pour leur faire passer la porte du jardin ; le trajet se fit au galop à travers champs, et sans rencontrer personne. Maurice étoit couché au pied d’un arbre, dans le fort du bois ; il se leva sur son coude au bruit des chevaux, et dit : — vous prenez bien de la peine. — Il ne m’avoit pas apperçu d’abord : dès qu’il me vit, il se leva et resta debout sans me rien dire. J’étois embarrassée pour descendre de cheval ; la femme sauta en bas du sien, et me prit dans ses bras : — allons, dit-elle, la voilà ; à présent, où allons-nous ? — Maurice