Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, I.djvu/163

Cette page a été validée par deux contributeurs.

ras pas, je te garde ; où iras-tu ?… — Deux de nos jeunes gens étoient à boire ; l’un d’eux lui a conté toute votre histoire avec le commandant ; tout-à-coup, il a pris son sabre sous le bras, et a sauté les escaliers ; mon mari l’a suivi ; en arrivant, nous ne trouvâmes personne à la maison ; — on ne sait ce que ceci peut devenir, dit la femme, fermons toujours la porte… — Je me hâte de t’écrire, afin qu’à tout événement, tu aies nouvelles de moi ; je me sens à peine ; il est onze heures, et nous n’entendons parler de rien… Oh ! ma chère, quelle scène ! et plût à Dieu encore que ce fut la dernière… la femme veut sortir et savoir ce qui se passe ; on entend beaucoup de rumeur dans la ville ; des patrouilles armées parcourent les rues. Je ferme ma lettre,