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les jeunes gens de sortir de leur pays, cela achève de les former ; l’état de soldat n’est pas bon pour toute la vie, mais pendant quelque temps il apprend à vivre ; et j’ai toujours remarqué que les hommes, en quittant une vie molle et efféminée, telle qu’ils l’ont dans leur famille, ne pouvoient qu’y gagner ; ce n’est pas dans nos cités que ce sont formés les génies et les talens. Le jeune homme ne dit plus rien : je ne pus m’empêcher de sourire en voyant l’impression que ce discours avoit fait sur sa mère ; elle regarda Maurice d’un air dédaigneux, comme si ce fut lui qui lui eût attiré ces réflexions ; mais un homme âgé fit cesser la scène ; — ho ! ça, dit-il, ne consacrons donc pas un beau jour comme celui-ci, à parler révolution, elle nous fait assez de