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— si elle avoit eu beaucoup de peine à soustraire son fils à la réquisition ; — c’est vraiment, disoit-elle, ce qui m’auroit le plus coûté, si j’en avois eu un. — Oh ! pour moi, je n’y aurois jamais consenti, reprit la dame ; bien heureusement, mon fils n’avoit pas l’âge, il s’en manquoit de quinze jours ; mais certainement, il ne seroit pas parti ; je n’aurois jamais sacrifié les espérances qu’il donnoit à sa famille ; un jeune homme pour qui, moi et mon mari, avions pris des soins extrêmes, donné une belle éducation, et qui avoit alors beaucoup acquis, nous n’eussions jamais pu nous y résoudre ; — un monsieur qui étoit à côté de moi, reprit : — mais, madame, cela n’étoit pas facile, et je doute que vous eussiez réussi ; d’ailleurs, je ne crois pas que ce soit un malheur pour