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puis qu’il est malade ; cependant, une tristesse interne ne le quitte point ; ce jeune homme a quelque chagrin secret ; si je le laisse seul, et cela arrive rarement, je le retrouve la tête appuyée sur ses mains, absorbé, dans ses pensées ; souvent il ne s’apperçoit pas que je rentre ; lorsque je travaille, si je lève les yeux sur lui, pour voir s’il n’a pas besoin de quelque chose, je rencontre toujours les siens, avec une expression douloureuse ; je lui demande ce qu’il a… rien, c’est toute sa réponse ; et puis, il me parle des miens, de ma famille, du bonheur que j’aurai de les revoir, et de me retrouver avec eux. Je lui dis qu’il aura ce même bonheur, et que la reconnoissance de mes parens et la mienne le suivront par-tout ; il fait un geste de tête, et me répond : — oh ! dans ce