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Au mal :

Comme une perle où la lune s’amasse
Froide jusqu’à fixer les contours de l’hiver
Froide jusqu’à confondre et la flamme et la cendre
Indifférente et oublieuse à en mourir

Je la voyais pourtant bouger vivante et nue
Je parlais son langage elle ignorait le mien
Le soir elle ignorait ma soif sentimentale
Mais la moindre raison de vivre est suffisante