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J’aime la mère des tombeaux
D’un amour voué au mal
Un vieil amour mauvais au goût
D’un amour voué au mal
Un vieil amour mauvais au goût
⁂
On arrive à son lit par une rue tranquille
Bordée de maisons grises comme toutes les maisons
Bordée de maisons grises comme toutes les maisons
Une tranquille rue rouillée
Qui n’a jamais été jeune
Qui n’a jamais été jeune
Et là le désespoir poète
Le désespoir qui se respecte
A le visage comme un œuf
Le désespoir qui se respecte
A le visage comme un œuf
Et de se voir dans le ruisseau
Son cœur noble se soulève
Son cœur noble se soulève
Le poète n’a plus de germe
Pour tricher avec le temps
Pour tricher avec le temps
Le poète n’a plus de langue
Pour lécher sa mélancolie
Les images sont au secret
Pour lécher sa mélancolie
Les images sont au secret