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Au mal :

Nusch tu me manques c’est soudain
Comme si la forêt pouvait manquer à l’arbre

Je n’ai jamais écrit de poème sans toi
Je suis dans un bain froid
De solitude de misère
Et les mots ont le poids des loques sur les plaies
Et les images sont avares et butées
Et tout ce que je dis réfléchit une absence
Je reçois le présent comme un trésor la pioche
Mon plaisir maintenant c’est de tuer le temps