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Et toujours la raison qui nous recrée sublimes
Le battement du sang par les chemins du monde
Couleurs le désespoir a beau creuser la nuit
Les mystères noircir jusqu’à l’os l’insomnie
Des rêves se font jour qui sont beauté bonté

D’un côté de mon cœur la misère subsiste
De l’autre je vois clair j’espère et je m’irise
Je reflète fertile un corps qui se prolonge
Je lutte je suis ivre de lutter pour vivre
Dans la clarté d’autrui j’érige ma victoire.