sité de le remplacer, elle lui dit :
« Je voudrais devenir homme. Dans
cet état, peut-être supporterai-je
plus facilement mon infortune ? —
Je puis mieux faire encore. Tu seras
homme pendant un an, puis femme
autant, et tu changeras ainsi,
n’ayant toujours que vingt ans et
demi, à moins que tu n’aies la faiblesse
de révéler ton secret ; car
alors tu resteras dans l’état où tu
te trouveras. »
Eléonore avait fait un souhait presque malgré elle. Lorsqu’elle le vit prêt à s’accomplir, il rit à son imagination. Déjà il lui tardait d’être hors d’état de satisfaire les transports de son amant. Celui-ci, avant d’opérer la métamorphose, voulut jouir des charmes qu’il allait détruire. Etait-ce lassitude ou inconstance de la part d’Eléonore, je ne sais ; mais