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XVIII
LES MANUSCRITS

3. Classe C. — Les manuscrits de la classe C, outre qu’ils renferment la préface, que ne donnent aucun manuscrit de la classe B ni les manuscrits de la classe A énumérés plus haut, se distinguent notamment par ce fait qu’ils comportent, au chapitre 18, à propos des concubines et des bâtards de l’empereur, deux lignes qui manquent dans toutes les copies des deux autres classes.

Une seule copie de cette troisième catégorie a été utilisée pour cette édition : celle du manuscrit latin 10758 de la Bibliothèque nationale de Paris (pages 305 à 328 et 337 à 339)[1]. Elle provient de Saint-Remi de Reims et, quoi qu’on en ait dit, ne semble pas antérieure au xe siècle. Elle suit un important recueil de capitulaires, avec lequel du reste elle ne fait pas corps et qui n’est pas de la même main. — Cette copie (que nous appellerons C, sans ajouter aucun numéro) est l’œuvre d’un scribe appliqué et soigneux, qui avait un bon modèle sous les yeux et auquel nous devons la connaissance de certaines leçons, de certaines formes anciennes, qui concordent presque toujours avec celles du manuscrit A¹.

Nous inspirant des remarques qui précèdent, nous avons constamment, pour établir notre texte, admis de préférence les leçons de A¹ et de C, ne recourant à A², comme il a été dit, que pour parer aux fâcheuses lacunes de A¹, et à B¹ et B² que pour contrôler les leçons des autres copies.

L’orthographe que nous avons suivie est aussi fidèlement que possible empruntée au manuscrit A¹ dont les formes sont, au surplus, comme nous venons de le dire, presque toujours confirmées par C et souvent aussi par B¹ et par B². Les caractéristiques principales de cette orthographe

  1. Les pages numérotées de 329 à 336 appartiennent à un cahier qui a été mal placé par le relieur ; en réalité, la page 337 devrait faire immédiatement suite à la page 328.