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II
AVANT-PROPOS

Nos introductions seront brèves. Nous ferons en sorte qu’on y trouve tout ce qui est nécessaire à l’intelligence des textes reproduits, mais rien de plus.

L’expérience dira dans quelle mesure nous avons réussi, pour la Vie de Charlemagne, à remplir le programme que nous venons d’esquisser ; mais nous devons reconnaître dès l’abord qu’il nous a fallu ici en faire fléchir au moins l’un des articles en donnant à notre annotation un développement supérieur de beaucoup à ce que nous prévoyons pour la plupart des volumes à venir. La faute en est à Éginhard lui-même, qui, par ses procédés de composition, nous a contraint à multiplier les rapprochements avec les œuvres de ses devanciers — qu’il n’a cependant pas assez fidèlement reproduites pour que nous ayons pu nous borner (comme nous le ferons presque toujours dans des cas analogues) à distinguer ses emprunts de son œuvre personnelle par un simple artifice typographique.

La formule à laquelle nous nous sommes arrêté ne sera d’ailleurs pas d’une rigidité absolue. Notre intention étant d’accueillir des textes de genres très variés — des chroniques, des biographies, des mémoires, des correspondances, des documents juridiques (comme la Loi salique, les capitulaires, les grandes ordonnances des Capétiens), des pièces administratives ou diplomatiques, certaines œuvres littéraires particulièrement instructives pour l’histoire de la société du moyen âge (poésies de circonstance, pamphlets, sermons, etc.), d’autres catégories de textes encore, auxquels nous ne demanderons que de présenter un intérêt historique général — nous aurons fréquemment à apporter à la méthode suivie dans ce premier volume des modifications de détail.

Mais, quoi qu’il arrive, nous nous efforcerons de faire de nos éditions des œuvres claires, faciles à lire et à consulter, où le simple amateur d’histoire désireux de remonter aux