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L’airain lui déclare la Guerre ;
Le Fer, l’Onde, la Flâme entourent ses Héros.
Sans doute ils triomphaient ! mais leur dernier Tonnerre
 Vient de s’éteindre sous les Flots.

Captifs !… la Vie est un outrage :
Ils préfèrent le Gouffre à ce bienfait honteux.
L’Anglais, en frémissant, admire leur Courage ;
 Albion pâlit devant eux.

Plus fiers d’une Mort infaillible,
Sans peur, sans désespoir, calmes dans leurs combats
De ces Républicains l’Âme n’est plus sensible
 Qu’à l’ivresse d’un beau Trépas.

Près de se voir réduits en poudre,
Ils défendent leurs bords enflammés et sanglans.
Voyez-les défier et la Vague et la Foudre
Sous des Mâts rompus et brûlans.

Voyez ce Drapeau tricolore
Qu’élève, en périssant, leur Courage indompté.
Sous le Flot qui les couvre, entendez-vous encore
 Ce Cri : Vive la Liberté !

Ce Cri !… c’est en vain qu’il expire,
Étouffé par la Mort et par les Flots jaloux.
Sans cesse il revivra répété par ma Lyre.
Siècles ! il planera sur vous !