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À Saint-Nicolas, patron de la Lorraine

Refrain :

Saint Nicolas, ton crédit d’âge en âge, a fait pleuvoir tes bienfaits souverains.

Viens, couvre encor’de ton doux patronage tes vieux amis les enfants des Lorrains.

Couplets :

1°)

De tes bienfaits, célébrant la mémoire, nous voulons tous à jamais te bénir.

Ce sanctuaire est empreint de ta gloire, il en redit l’immortel souvenir,

2°)

Ô Saint Patron, en tous lieux on t’honore, tu sais du ciel apaiser le courroux.

Sur l’océan, le matelot t’implore, et le captif te supplie à genoux.

3°)

Viens nous bénir de ta main paternelle, garde en nos cœurs le dépôt de la foi.

Pour mériter la couronne éternelle, ô Saint Patron, nous espérons en toi.

4°)

De ta famille, exauce la prière, et sois toujours protecteur de ces lieux.

Et tu verras toujours, sous ta bannière, marcher ici des enfants généreux.

5°)

Illustre Saint qui veille sur l’enfance, modèle aimable et gardien des foyers,

viens prendre en main, de grâce, leur défense, et rends courage à tous les ouvriers.

6°)

De toi l’Église espère la lumière, car tu devins son vaillant défenseur.

Aux pieds de Dieu, dépose la prière que nous faisons à notre intercesseur.

7°)

Les vieux Lorrains, très fiers de la relique, t’ont demandé de veiller sur leur sort.

Ils ont jadis construit ta Basilique, et nous aimons « Saint-Nicolas-de-Port ».

8°)

D’un saint prélat que vit naître l’Asie, chantons la gloire, implorons la bonté.

Pour bouclier, celui qui l’a choisi, sur le Seigneur n’a pas en vain compté.

9°)

Docile à Dieu dès sa première enfance, qu’il faisait honte à nos coupables cœurs !

Des lois du Christ, il acceptait d’avance, il devinait les pieuses rigueurs.

10°)

De force immense, investi par Dieu lui-même, il dissipait les ombres de la mort,

ou sur les mers, dans le péril suprême, par un seul mot, poussait la nef au port.

11°)

Sûrs qu’un tel père est demeuré pour l’homme propice et tendre, et sensible au malheur,

nos bons aïeux ont érigé dans Rome un monument à son nom comme au leur.

12°)

Chez nous, ici : car des bords de la Meuse quand sortit Jeanne, effroi du léopard,

dans nos parvis la guerrière fameuse vint à genoux s’inspirer au départ.

13°)

Plus tard, l’Europe, où la foi s’est tarie, cherche l’eau vive aux sources du Carmel,

et c’est ici, pour l’humble Acarie, descend Thérèse, en oracle du ciel.

14°)

Oh ! Puisses-tu, protecteur secourable, faisant l’aumône à notre aride orgueil,

Joindre nos cœurs de ce baume admirable qui, dans Bari, mouille encor’ton
cercueil !